Issu d’un milieu où la musique cherche sa place, Fred W, de son vrai nom Fred Walin, parvient toutefois à mettre la main sur une guitare qui traine dans la chambre de son frère. Rapidement, les premiers accords serviront à accompagner les premiers textes.

Il grandit dans un quartier de Nancy, la Chiennerie, et c’est en autodidacte qu’il aborde la musique et la chanson. Il gardera ce goût pour cette forme d’apprentissage solitaire, affranchi et spontané. Laborieux et pas franchement passionné par sa scolarité puis par ses études, il parvient, finalement à décrocher le concours de professeur des écoles après une tentative d’études commerciales sans le moindre intérêt, une licence de linguistique et pas mal de petits boulots.
Au milieu de tout ça, l’écriture de chanson reste toujours présente dans sa vie, comme une évidence, comme un besoin, comme une seconde nature. Il chante, il écrit mais le plus souvent, il garde tout ça pour lui comme un secret qu’il attend de divulguer.
Et puis il devient adulte, se laisse embarquer sur d’autres rives et le rêve se noie lentement...

"On construit des maisons carrées
Avec plein d’enfants qui s’agitent
On trace des lignes sur des cahiers
Et puis souvent, ça va trop vite"

Après quelques années d’errances joyeuses, d’égarements magnifiques, il quitte ses Vosges adoptives pour revenir à Nancy.
Alors qu’il anime une chorale d’enfants, il rencontre le chanteur Aldebert et lui fait écouter une chanson oubliée dans un tiroir sur laquelle ce dernier, avec beaucoup de talent, viendra poser quelques notes. Une première maquette de la chanson voit le jour grâce aux musiciens d’Aldebert et notamment grâce à son pianiste et arrangeur, Christophe Darlot.
Et puis, chacun reprend sa route…

Comme Jacques Brel, il n’aime pas « s’arrêter au bord du rêve » alors en 2012, il s’enferme pendant toute une année pour écrire et composer l’album « Un truc bizarre ».

« Je vais décrocher ma guitare
La faire briller, la faire sonner
Faut pas en faire toute une histoire
Y’a des routes bien plus cabossées »

Puis il rassemble une équipe autour de lui et part pendant deux ans sur les routes du Grand Est pour faire découvrir son répertoire lors de concerts privés que le groupe préférera appeler “chansons à domicile”.

Le premier album, tardif mais passionné, voit donc le jour à l’automne 2015 avec des chansons qui racontent la vie, sa vie et puis celle des autres. Sans folie, sans exubérance, tout en émotion, un peu à la manière de Balbino Medellin dont il fera la première partie en 2014, il tente de rassembler un accordéon et une guitare électrique pour nous emmener dans un univers fait de sonorités folk/rock et se construire peu à peu une identité musicale et textuelle.
En 2016, lors d'une rencontre organisée par la Sacem, Fred fait également la connaissance d'un grand monsieur de la chanson, Claude Lemesle, qui depuis, pose un regard expert sur ses textes de chansons.
Les concerts s’enchaînent à un rythme régulier et Fred et ses musiciens abandonnent quelques temps la « chanson à domicile » pour aller se produire parfois bien au delà du Grand Est.

« Entre Brassens et… Bruce Springsteen, un grand écart qui suscite la curiosité. »
Christophe Prévost / Le Jeudi (Luxembourg) / février 2016

« Un rock à texte chargé d’émotion. »
Catherine Laugier / Nos Enchanteurs / février 2018

De plus en plus attiré par d’autres formes d’expressions artistiques, Fred décide d’enregistrer de nouvelles chansons, pendant l’été 2017. Très influencé par l’univers de l’artiste Rodolphe Burger, il commence à travailler sur des récits mis en musique qui s’intègrent parfaitement à la mélancolie de cet album naissant.
En 2018, après quelques tergiversations et alors que sa passion pour la photographie l’emmène parfois hors des sentiers de la chanson, il décide d’illustrer lui-même le nouvel album qui se présentera cette fois sous la forme d’un livre-disque. Pour l’accompagner et le conseiller, il retrouve l’artiste nancéien Eddy La Gooyatsh qui s’était déjà chargé du mixage du premier album. Mais il retrouve surtout Charles Pierre, le guitariste et arrangeur de la formation ainsi que Sébastien Gérardin à la batterie.
L’accordéon de Christian Mangel, toujours présent, se fait plus discret sur cet opus.

« Les mots sont comme une caresse
Comme une étreinte, comme un baiser
Ils sont ma rage et mon ivresse
Mon chemin vers la liberté »

Les photographies d’une vieille usine dans un ciel de fumée blanc et la récurrente mélancolie des textes donneront le titre à cet album dans lequel cohabitent chansons et récits.
« Mélancolie sous un ciel blanc » dont la sortie officielle est prévue en février 2020 sortira finalement en version numérique le 5 juin 2020 dans un pays encore masqué et qui se « déconfine » à peine.

« Je longe le quai,
Morne et silencieux
Qu'y a t-il après ?
C'est forcément mieux »

En 2021 et 2022, l’artiste relance son projet artistique en développant ses activités autour des lectures musicales dans un nouveau spectacle illustré.
L’exposition photographique « La vieille dame », tirée du titre de la première chanson de l’album « Mélancolie sous un ciel blanc » voit le jour et commence à se diffuser.
Parallèlement, l’auteur-compositeur-interprète répond de plus en plus souvent à des demandes d’interventions pédagogiques et d’ateliers dans les écoles, les médiathèques ou les structures culturelles. En 2023, il participe pour la deuxième fois à la Fabrique à Chansons, un dispositif national mis en place par la Sacem en partenariat avec l’Education Nationale ainsi qu’au Contrat Territorial d’Education Artistique et Culturelle avec la ville de Nancy.