L'épaule
(Paroles et musique : Fred Walin)
Sur votre épaule fière
Mon regard se pose
Se pose et puis se perd
C’est à peine si j’ose
Comme un oiseau rebelle
Prêt à se détourner
Au milieu des échelles
Des livres par milliers
Le mouvement de vos mains
Aux doigts vernis d’ébène
Déposé sur l’écrin
D’une peau vénitienne
L’insouciance délicate
De vos cheveux noués
La courbe maladroite
D’une mèche égarée
Et le tumulte vain
De la foule qui gronde
Le désordre sans fin
De la colère du monde
Et le tumulte vain
De la foule qui sombre
Pendant que quelques uns
Se remplissent dans l’ombre
Effleurer sans vouloir
Votre nuque ingénue
Contenter le hasard
Figer l’inattendu
Le bonheur suffisant
D’un regard clandestin
Dans l’oubli des instants
Qui débordent pour rien
Et le tumulte vain
De la foule qui gronde
Le désordre sans fin
De la colère du monde
Et le tumulte vain
De la foule qui sombre
Pendant que quelques uns
Se remplissent dans l’ombre
J’observe dans la pénombre
Vos gestes dérobés
Au milieu des décombres
Je me suis égaré